LIMA- Notre 1er contact avec le Pérou (Du 9 au 12 mars)
Arrivée a 6h00 du mat (heure locale) a Lima après un voyage d´une vingtaine d´heures, nous encaissons un sérieux décalage.
Tout de suite le ton est donné : dans le brouhaha ambiant, le chauffeur de taxi nous demande de verrouiller toutes les portes, de garder nos fenêtres ouvertes au ¾ malgré la chaleur et dissimule aussi nos sacs sous une couverture. On se dit …que c´est le Bronx !
Sur la route qui mène a notre hôtel c´est tout d´abord une succession de ´Barrios pobres´ faits de baraques en tôles et de tas d´ordures.
Au bout d´une heure, le paysage se fait soudainement plus propret : nous voila dans les beaux quartiers de Miraflores… Le contraste est plutôt saisissant : on dirait Beverly Hills.
Caniches fraîchement toilettes et agents de sécurité à chaque coin de rue règnent sur les lieux.
Il y a même un centre commercial hypra chic qui ressemble plus a un temple de la consommation occidentale qu´a un temple inca !
La société péruvienne est scindée en 2. Ici pas de classe moyenne : des très riches et des très pauvres.
Le coût de la vie est cependant bas. Ce n´est pas pour déplaire aux portefeuilles des modestes routards que nous sommes !
Des notre 1ere journée nous n´avons pas résisté a l´appel d´un bon petit resto péruvien.
Verdict : la cocina de aqui es riquissima! Une des nombreuses spécialités est le ¨Ceviche¨, une marinade de poissons frais cuits seulement au citron vert. Du poisson et des coquillages a gogo… Nathalie est aux anges !
Ici on peut très bien manger pour 5 à 10 soles (1 à 2 euros).
Le 2eme jour, nous sortons du cocon doré de Miraflores pour nous lancer a l´assaut du vrai Lima : direction le centre ville historique. Au taxi nous préférons choisir le ´collectivo´, c´est plus folklo et beaucoup moins cher ! Dans les collectivos qui passent à toute allure, des gueulards, employés à cet usage, indiquent leur direction. A vous de deviner quel bus prendre et de faire un signe de la main. Autant dire mission impossible ! Pourtant après en avoir arrêté une demi douzaine, nous voilâmes dans le bon !
Le retour en collectivo à une heure de pointe relève plus du rodéo que du transport urbain car il semble régner une anarchie totale en matière de code de la route.
Lima est une ville qui a été créé de toute pièce par les espagnols. Dans le centre on retrouve nettement leur influence architecturale : agencement perpendiculaire des rues, couleurs chatoyantes des bâtiments coloniaux et azulejos seviliens… un p´tit air de Cuba !
Pourtant peu de bâtiments subsistent du Lima ancien (ville créée en 1535) à cause de nombreux tremblements de terre. La ville semble ainsi décousue architecturalement.
La capitale péruvienne est gigantesque : une vraie pieuvre dont les tentacules, banlieues riches et fabellas entourent la vieille ville.
Plus d’ 1/3 des 24 millions des péruviens vit à Lima. Ca se voit et ça s´entend ! La ville est incroyablement bruyante, polluée et grouillante.
Mais cette animation permanente donne un certain rythme a la ville. Dans tous les sens, passants, voitures et bus se croisent, s´entremêlent et se démêlent.
Le couple de gringos que nous formons ne passe pas inaperçu et c´est un défilé de cireurs de chaussures, de guides touristiques improvisés et de pickpockets présumés qui vient nous accoster.
Nathalie est constamment sifflée et reluquée. Ici les blondes sont fortement appréciées car les péruviens pensent que les nordiques sont plus libérées. Un coup de bol pour eux : Lima n´était pas plongée, comme 9 mois dans l´année, dans un épais brouillard humide et fantomatique et il s´en sont donné a cœur joie !
Mais Lima c´est pas le Pérou…Donc allons voir ailleurs !!!!!!!!!!!
