Tela, un bain chaud dans la mer des Caraïbes (Du 17 au 20 mai)

Publié le par Nathalie & Olive

Nous n´avions pas revu la mer Caraïbe depuis les îles Bocas Del Toro au Panama. Comme pour ces dernières, c´est par hasard que nous nous y échouons, après quelques têtes- a- queues dans nos têtes. 

 C´est non sans délectation que nous envisageons de nouvelles rencontres, toujours chaleureuses, avec ces descendants d´esclaves noirs ayant quitté leurs îles caribéennes. L´ethnie locale s´appelle ¨Garifuna¨. Ces garifunas vivent dans des cases toutes simples le long de la plage. Ils y traînent parfois leur nonchalance, dans un sursaut de dynamisme. Ce qui nous plait d´emblée, c´est leur rythme de vie complètement hors du temps. Inutile de demander l´heure exacte car ici, on lève la tête au ciel pour s´en faire une idée. Aussi comme pour figer le temps, les horloges indiquent toutes mystérieusement onze heures (véridique sic !). Le village de triumfo de la Cruz nous invite tout naturellement à oublier le temps compté pour apprécier le temps de vivre…Et quel accueil chaleureux que celui de Marie et de sa fille Diana alors que l´on ne se connaissait même pas ! Nous avons comme seul point commun la langue française, langue qu´elles ont toujours plaisir à partager quand 2 français sympatoches se présentent. En effet, elles ont vécu toutes les deux a Colombes et Diana, la petite ado, en garde d´ailleurs une douce nostalgie depuis. Elles nous chaperonnent donc et nous avons même droit a l´album photo avec ses 2 jeunes garçons métisses… qui justement reviennent de l´école… a cheval ! Tout le monde a faim et nos 2 ¨mamitas¨ nous cuisinent alors du poisson frais et du pain de coco... Délicieux !  

L´autre charme de ce village bien folklo, c´est sa plage. Des bouts de planche cloués en guise de chaises et de tables composent le mobilier des innombrables buvettes en bois. Elles sont toutes désertes et nous sommes les seuls touristes. Il y a comme une ambiance hors saison qui vague a l´âme. En revanche, les rouleaux des vagues ont, eux, l´avantage de nous sortir de notre moite torpeur. A notre retour à la ville de Tela, nous faisons la rencontre de Carlos, 13 ans. Il a des airs de petit Gavroche hondurais et un humour grinçant flirtant encore avec l´innocence de l´enfance… Il cherche à bouffer et à dormir presque tous les jours. Alors qu´il nous accompagne faire quelques courses au supermarché local, nous sommes touchés de voir ce tout jeune ado manquant de tout, s´arrêter longuement devant le rayon des jouets pour enfants…C´était comme si nous étions dans ce supermarché, coincés entre les rêves d´enfant de Carlos et la rue, qui allait le faire vieillir bien trop tôt, bien trop vite (On arrête la car on va nous taxer de misérabilisme)… Il y a des rencontres qu´on oublie moins, celle avec le petit Carlos en fait partie.  

Mais bon la vie continue et cette pauvreté n´empêche pas les concessionnaires de parader une fois par an avec leur 4x4 rutilants en 1ere ligne du défile du carnaval de La Ceiba , qu´ils financent d´ailleurs en grande partie. Inéluctablement suivra la fête, on s´en fout, on s´enfuit et on oublie tout dans l´étourdissement d´une folle mascarade caribéenne. Pour tout costume, on porte de larges colliers de perles de toutes les couleurs, offerts par de sveltes danseuses a moitie nues et des doudous dodues.  

Un petit détail pour finir : on vous l´a peut-être déjà dit les latinos adorent le sensationnel (très friands, par exemple, des journaux qui exhibent les corps fraîchement massacrés par les bandes locales). On est donc a peine surpris, passe le choc brutal de la détonation, de voir mais surtout d´entendre, dans un vombrissement d´apocalypse, des avions a réaction… passer a raz de nos têtes ! 

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Publié dans HONDURAS

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